Jouer le psychologue amateur basé sur une interview de 15 minutes et une recherche Google (une recherche Google approfondie, voyez vous) n'est pas la plus sage des choses, mais je vais lui donner du sens de toute façon : Kristen Stewart est loin d'être aussi hargneuse, effacée ou détachée comme les opposants à la star de Twilight pourraient le faire croire.
Il y a eu quelques articles équitables et quelques articles d'opinion au sujet de l'attitude de l'actrice de 22 ans, tout particulièrement lorsqu'elle est en promotion (exemple de titre : 'Kristen Stewart est à la traîne du monde'), mais obtenir son propos concernant ce qui l'attire ou façonne sa performance et Stewart vient avec des idées et des impressions. Toutes ne sont pas complètement formées mais le fait qu'elle semble considérer ses réponses plutôt que raconter des anecdotes toutes faites et des choses plates est en fait plutôt cool.
Aux côtés de son partenaires Chris Hemsworth et du réalisateur Rupert Sanders, Stewart était en Australie cette semaine pour promouvoir son dernier film, le conte de fées revisité Blanche Neige et le Chasseur, un film fantastique à gros budget qui ajoute une légère nuance d'obscurité à l'histoire de la princesse 'la plus belle entre toutes'. (Cela dit, avez-vous lu le conte de fées original des Frères Grimm ces derniers temps ? Certains trucs sont plutôt épineux là-dedans).
Elle joue Blanche Neige, emprisonnée et victime de sa belle-mère Ravenna (Charlize Theron), une sorcière qui conserve sa beauté en aspirant, au sens littéral du terme, la vie des jeunes filles du royaume. Lorsque Blanche Neige s'échappe, Ravenna charge le chasseur alcoolique, bagarreur d'Hemsworth de la ramener. Mais il faut peu de temps avant que les deux outsiders unissent leurs forces pour combattre la maléfique Ravenna, aidés par une bande de nains joués par la crème britannique comme Bob Hoskins, Ian McShane et Ray Winstone.
Stewart pense que la vision de Blanche Neige de la plupart des gens est la version douce, modeste Disney du personnage ('à moins qu'ils aient lu beaucoup de contes de fées enfant, ce que je n'ai pas fait'), et donc elle admet qu'elle n'a pas vraiment vu le potentiel d'un nouvelle histoire de Blanche Neige lorsqu'elle a entendu parlé du film.
'Je n'ai pas vraiment vu pourquoi quelqu'un voudrait se joindre à notre cause', dit-elle. 'A l'époque où la version Disney a été faite, être une gardienne, être délicate et douce et maternelle, était en quelque sorte un but ultime. Mais pour faire l'histoire d'aujourd'hui, je pense qu'elle doit faire plus qu'entretenir une maison. Lorsque je l'ai lu, je pouvais tout à fait reconnaître Blanche Neige dans ce contexte très sombre comme quelqu'un qui essaye de conserver la lumière et ne s'endurcit pas'.
'A l'heure actuelle, beaucoup de personnages féminins tentant d'être forte sont promus comme 'Yeah, l'indépendance féminine !' mais dans mon cas, je suis contente qu'elle soit restée une jeune fille, quelqu'un qui essaie de trouver sa force et sa constance et sa compassion et sa confiance en soi. Vous savez, nous déchirons son cœur et nous le serrons, nous le remettons dans sa poitrine et voyons s'il bat encore … et il bat encore. Donc j'ai pensé que c'était vraiment impressionnant, les ténèbres et la lumière de ce monde'.
On a révélé cette semaine que Stewart était en tête du liste du magazine Forbes des actrices d'Hollywood les mieux payées, ses revenus pour les derniers films de la saga Twilight atteignent plus de 12 millions de dollars (et sa part sur les bénéfices les augmentent encore plus). Mais ses goûts semblent se tourner plus vers les indépendants, avec l'actrice tenant des rôles dans des films acclamés comme Adventureland, Into The Wild et The Runaways.
Alors elle était agréablement surprise lorsque Blanche Neige et le Chasseur lui a offert l'occasion de se plonger un peu plus dans le processus créatif qu'elle ne le croyait.
'C'est un grand film avec plein de personnes impliquées et beaucoup d'argent investi', dit-elle. 'Le type (de film) qui ait fait par le comité … ou du moins ce que j'ai entendu. Sur ce point, c'était bien moi et Rupert et Chris – Charlize et moi n'avons pas beaucoup travaillé ensemble mais parfois nous le faisions – et c'était si intime. Il y avait une poignée entre nous tenant cette chose très délicatement dans nos mains. Et ça changeait tous les jours – ça a été façonné et réécrit et nous avons constamment discuter de ce que serait le tournage le lendemain ou la semaine suivante. Et c'est très rare sur un gros film comme ça. Je n'ai pas beaucoup d'expérience des grands films mais j'ai eu l'impression que les petits films étaient un peu plus libres. Mais nous avions beaucoup de liberté ici'.
Son prochain rôle offre un contraste intéressant – dans Sur La Route, l'adaptation très attendue du roman de Jack Kerouac par Walter Salles, elle joue Marylou, la jeune épouse du libre Dean Moriarty. C'est un projet qui a été en pré production pendant des décennies, basé sur un livre dans lequel qu'énormément de lecteurs sont fortement investis.
'J'ai toujours eu le sentiment d'une pression auto infligée', dit Stewart lorsqu'on lui demande si elle a la sensation d'un sens de la responsabilité supplémentaire lorsqu'elle est liée à un tel projet. 'Et dès que vous levez la main et dites 'Oui, je vais participer', vous vous mettez dans une position soit de satisfaire ou décevoir beaucoup de gens qui aiment cette chose. Un film demande beaucoup de passion et d'investissement, et la plus grande partie du travail est d'être capable de partager ça avec les gens. C'est génial de partager un amour pour quelque chose, et faire ça à cette échelle est si remarquablement unique. Cela ne m'arrivera probablement plus jamais. Lorsque nous avons commencé, nous ne savions pas ce qui allait se passer – c'était quelque chose que nous aimions tous et dans lequel nous étions tous investis. C'était ce petit film original qui a explosé et nous avons eu la chance de prendre le relais'.
Je pensais à la façon dont cette dernière déclaration semblait un peu incongrue quand nous parlions de Sur La Route lorsque Stewart s'est exclamée, 'Attendez, vous parliez de ce p***** de Twilight ou Sur La Route ? Je ne savais pas pourquoi j'avais inséré Twilight lorsque vous avez dit Sur La Route '' Elle a rit d'elle-même avant de recommencer, et il y a maintenant un plus grand enthousiasme et plus de sincérité dans sa voix que par le passé.
'Sur La Route était mon premier livre préféré. Quelque chose s'est allumé en moi lorsque je l'ai lu, et lorsque je me suis assise avec Walter, il était clair que nous l'aimions pour les mêmes raisons. Il ne m'a même pas fait faire d'audition, ce qui m'a soufflé mon esprit. Nos attentes sont élevées, incroyablement élevées, comme n'importe qui. La manière dont ce livre devait devenir un film est d'avoir trouvé le sens, d'avoir trébuché, spontané. La seule façon dont vous pouvez faire est de tout savoir – nous avons principalement passé quatre semaines à l'école à l'étudier – et ensuite tout oublier. Je sais qu'il y a tellement de gens qui ont des attentes et des avis et des critiques et je peux leur dire que tout ceux impliqués dans ce film ont mis le dernier morceau d'âme que nous pouvions en lui'.
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