jeudi 18 avril 2013

Kristen Stewart : Interview avec Fotogramas pour On The Road.


Même si Sur la Route a été présenté à Cannes il y a maintenant presque un an, la promotion du film continue de se faire à travers le monde.

Kristen Stewart (née à Los Angeles en 1990), à l'étoffe d'une idole. À seulement 22 ans, elle est rentrée dans la peau de divers personnages légendaires du passé comme du présent. Comme le rôle de Joan Jett dans The Runaways (réalisé par Floria Sgismondi en 2010) a amené le rock punk à un jeune public. Avec Blanche Neige et le Chasseur (réalisé part Rupert Sanders en 2012) a insuflé une détermination contemporaine à l'héroïne des Frères Grimm. Et avec Bella Swan de la saga Twilight, cela l'a reconverti en la Juliette d'une nouvelle génération. Aujourd'hui, dans Sur la Route, adaptation du roman mythique de Jack Kerouac, Stewart incarne Marylou l'effervescente compagne de route de Sal Paradise et Dean Moriarty. Et malgré le fait que tout soit du passé, on peut voir une jeune fille qui trace son chemin devant les micros des journalistes et des flashs des photographes, qui sont émerveillés ou déconcertés face à son attitude explosive. Pour sa rencontre avec Fotogramas au Festival de Cannes, l'actrice porte un T-shirt avec la pochette du single Picture This de Blondie imprimé dessus (design de Dolce & Gabbana), un mini-short noir, des talons hauts et une veste en cuir rouge de chez Balenciaga. 

L'actrice confie qu'à chaque fois qu'elle se retrouve en face d'un micro, elle ne peut s'empêcher de parler vite et de façon saccadée ce qui l'a converti en une incarnation parfaite de l'angoisse post-adolescente. "Il y a eu un temps où je me suis trop préoccupée à protéger ma vie privée et je ne savais pas où mettre les limites. Avec le temps, je me suis adaptée et je me suis un peu détendue. Aussi tout change quand vous devez faire la promotion de quelque chose en quel vous croyez profondément, c'est le cas avec mon rôle dans On the Road." Stewart tente de projeter une image sereine: elle mesure ses paroles et ses réactions; mais sa jeunesse se montre au travers de ses élans soudains d'excitation, comme lorsqu'elle s'exclame: "Ça me parait tellemeeeeent ridicule quand un acteur essaye de se vendre comme quelqu'un de super intéressant ! Beaucoup de personnes deviennent leurs propres produits médiatiques. Avant j'avais honte que les gens me voient comme cela, ils avaient tendance à me voir comme froide, hermétique."

Apprendre à perdre le contrôle.

Comme la plupart des jeunes nord-américains, le roman Sur la Route a été pour Kristen Stewart un échappatoire dans lequel ils pouvaient oublier leurs problèmes d'adolescents. "Je me suis toujours identifiée au personnage de Sal Paradise, qui est surtout un observateur. Je ne suis pas le genre de personne qui cherche à pousser les portes. Je ne suis pas un leader de nature. Cependant, en parallèle, le roman m'a permis de voir au-delà de mes limites; à être plus comme Dean Moriarty ou Marylou." Ainsi, le film réalisé par le Brésilien Walter Salles a permis à Stewart de se mettre dans la peau de ses anciens guides spirituels. "Beaucoup de gens ont l'impression que Marylou a été utilisé presque comme un objet par les autres personnages mais en réalité elle a reçu autant que. Quand Marylou rit, elle le fait de manière expansive et généreuse, elle veut en donner de plus en plus pour en recevoir autant. Cependant je tend à rire intérieurement. Cette petite différence distingue deux approches très différentes de la vie." conclut Stewart 

Ces différences ont fait que Stewart a hésité à approcher le personnage de Marylou. "Je m'inquiétais de ne pas être en mesure de perdre le contrôle et de me laisser aller. Heureusement, j'ai réussi.[Rires] En général, c'est suspect lorsque des acteurs qui se vantent qu'un personnage les a changé comme personne avant, mais c'est vrai que parfois un personnage peut révéler une partie de vous-même ce qui était enfoui. Interpréter Marylou m'a montré que je peux être comme elle." Dans cette promenade dans le côté sauvage de la vie, Stewart fait parti d'un trio fictifs avec Sam Riley et Garrett Hedlund. En réalité la scène de la partie à trois était plus simple à tourner que les autres scènes de sexe, qui étaient plus intimes et plus intenses. "C'était l'une des premières scènes que nous avons tournées et j'étais obsédée à essayer de parler comme la vraie Marylou: je voulais imiter sa façon de parler qui date des années 40. J'étais tellement inquiète de la façon dont ma voix sonnait que j'en ai presque oubliée que j'étais à moitié nue !"

La célébrité et Twilight 

Il y a peu de jeunes actrices qui sont sur le devant de la scène qui ont vécu l'expérience avec leurs fans de manière aussi intense que Kristen Stewart. Que pense l'actrice de la ferveur de sa légion de fans qui l'idolâtrent ? "Les célébrités ont tendance à être placé sur un pied d'estale que le reste de la population mais je veux dire à mes fans: Vous m'appréciez parce que nous nous ressemblons ! Nous sommes égaux !"

Nous l'avons interrogé sur le fait d'être placé sur ce pied d'estale qu'offre la célébrité. Est ce que Kristen Stewart se sent responsable envers ses fans ? L'actrice se montre prudente. "Je suis consciente que Marylou dans On the Road - une fille désireuse d'expérimenter la liberté d'esprit et la liberté sexuelle - ce n'est pas un personnage exemplaire dans le sens traditionnel du terme: les gens sont libres de choisir leurs modèles. Je pense que si vous n'êtes pas essayer pour voir et comprendre un film comme celui-ci, vous ne devriez pas le voir."

Et en parlant des fans, il est impossible de ne pas faire un retour en arrière et se souvenir du passage de Stewart de ce tourbillon qu'a été la saga Twilight pendant son adolescence. "Je me souviens du moment où j'ai réalisé que ça serait un plus gros succès que ce que j'avais pensé," explique l'actrice. "C'était à la Comic Con de San Diego en 2008 j'étais convaincu que ça allait être une rencontre intime avec les fans et que j'allais jouer dans un petit film étrange. Et 6 000 fans sont apparus ! C'était surprenant et choquant !" Une étoile est née.

La maturité d'une étoile ?

Il ne fait aucun doute que le travail de Kristen Stewart dans On the Road est un véritable bond en avant dans la complexité et la maturité pour la trajectoire de l'étoile. Cependant l'actrice affirme que ses décisions ne répondent pas à un plan précis:"Je n'ai pas trop de tact à l'égard de la conception de ma carrière." Stewart reconnait quand même que: "Ma participation dans la saga Twilight a éclipsé le reste de mon travail." Comme son rôle de la fille diabétique de Jodie Foster dans Panic Room (réalisé par David Fincher en 2002) et son rôle sous la direction de Sean Penn dans le drame Into the Wild (2007) ou son incursion dans le drame générationnel de Greg Mottola dans Adventureland (2009).

Prétendant que sa vie n'a pas pris un virage brusque, Stewart revendique d'autres rôles dans des films qui avaient déjà des thèmes compromettant: "À seulement 13 ans, j'ai joué dans Speak (réalisé par Jessica Sharzer en 2004), un film qui traite du traumatisme d'une jeune fille qui a été violée. Peut-être que j'étais trop jeune pour faire ce film mais cela m'a changé en tant qu'actrice et et cela m'a révélé que je voulais vraiment faire du cinéma. Et puis il y a eu Welcome to the Rileys (réalisé par Jake Scott en 2010) où j'étais une adolescente strip-teaseuse. Si ça ce n'est pas un film pour adultes…"


Source et traduction par Kstew France.

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